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Piaggia

Carmignano, panzanella et bistecca!

Le souvenir de l’arrivée chez Piaggia demeure pour moi toujours aussi vivide. Au terme d’un trajet de quelques heures sur les routes sinueuses de la Toscane, la chaleur intense conservée dans cette petite cuvette qu’est Carmignano m’a frappé comme un coup de poing dès l’ouverture de la portière. Je me souviens d’avoir eu aussitôt la réflexion suivante: « impossible de faire du vin à 12% d’alcool ici ». Après un accueil chaleureux, la famille Vannucci nous a convié à une visite des lieux ainsi qu’à partager un copieux repas dans une petite pièce attenante au chai. C’est là où j’ai découvert mon amour profond pour la panzanella, une salade très fraîche à base de pain, de tomates et de concombres. C’est également cette journée où j’ai dû m’avouer vaincu devant une immense bistecca alla Fiorentina. Quelle honte… – Jean-Philippe H.

L’histoire de Carmignano et de ses vins est très riche. Cette très petite appellation au nord-ouest du Chianti est reconnue depuis le moyen-âge comme un terroir d’exception. On raconte que les premières vignes de Cabernet Sauvignon y ont été plantées au 16e siècle sous les ordres de la reine de France Catherine de Medicis, quelques centaines d’années avant l’apparition des Supers Toscans. La réputation du lieu était telle qu’en 1716, le Duc Cosimo III de Medicis décida de protéger légalement le status des vins de la région, bien avant l’apparition du système des appellations contrôlées en France. La particularité de cette DOCG, la première de Toscane à avoir autorisé le Cabernet Sauvignon, tient à quelques détails. De multiples petits vallons eux-mêmes situés au cœur d’une vallée, où la chaleur s’installe pendant la journée, permettent une maturité exceptionnelle. Finesse et complexité sont attribuables aux courants d’air froid provenant des Apennins qui regagnent la vallée la nuit venue. Les sols y sont particulièrement riches en calcaire et certains d’entre eux possèdent de grandes similitudes aux terroirs du Bordelais.

Mauro Vannucci croyait énormément au potentiel de l’endroit et a choisi de s’y établir dans les années 70. Sa fille Silvia est désormais en charge de la propriété familiale de 15 hectares. Comme le veut la tradition locale, le Sangiovese côtoie le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc et le Merlot. Les vignes du domaine sont tenues selon les principes de l’agriculture biologique, sans toutefois être certifiées. Les levures naturelles se chargent des fermentations en petites cuves ouvertes et les élevages se poursuivent en barriques françaises, également considérées comme un héritage historique.

Les vins du Domaine sont munis d’un tel charme qu’ils en deviennent pratiquement universels. Ils sont pulpeux, généreux et expressifs, tout en conservant la grande race de leur terroir. Le style préconié par Silvia et son père assure toujours que la puissance naturelle du terroir se livre avec grand équilibre, et la gamme est d’une parfaite cohérence. Pietranera procure tout le plaisir souhaité en jeunesse, partenaire idéal pour vos soirées commandant un vin italien. Il Sasso monte d’un cran en puissance et structure, un partenaire idéal pour le grill. Le Riserva joue quant à lui dans la cour des grands vins, le 2016 ayant reçu l’honneur suprême de ‘Red Wine of the year’ au Gambero Rosso 2020.

« S’il y a un Domaine qui peut vous démontrer tout le potentiel de Carmignano, Piaggia est probablement celui-ci» -Antonio Galloni, Vinous.

« Leur Carmignano Riserva est probablement le meilleur de l’appellation » -The Wine Advocate

Monchiero Carbone

Une visite chez les Monchiero est toujours un moment de pur bonheur.

Pour se rendre à Canale, une quinzaine de kilomètres de route vers le nord à partir d’Alba sont parcourus. En traversant le Tanaro, on quitte les Langhe pour entrer dans le Roero, moins connu que cette première mais aussi captivante. Les sols y sont plus sablonneux et les collines moins élevées que dans les zones voisines de Barbaresco et Barolo. Par conséquent, les rouges du Roero sont généralement plus souples et délicats que ceux des Langhe, et les sols plus propices à la production de blancs, dont l’Arneis est le cépage de renom.

L’infatigable et très jovial Francesco, en relève de son père Marco, est l’homme en charge. Non seulement est-il agréable à côtoyer, mais à notre grand bonheur, Francesco est un vigneron et vinificateur très talentueux. Les blancs épatent par leur exubérance et pureté. En rouge, la barbera Pelisa se veut un vin de plaisir sur le fruit, Srü une expression authentique du Nebbiolo et du terroir du Roero, alors que Printi, vinifié et élevé avec grande ambition, rivalise avec les plus grands de Barolo.

Masciarelli

Que dire de Masciarelli qui n’a pas déjà été dit? Parti de deux hectares de vignes, Gianni Masciarelli a, en deux décennies, créé un Domaine qui compte aujourd’hui 430 hectares, dont plus de 380 plantés de vignes. Très têtu, il a toujours travaillé avec l’objectif de faire connaître sa région, les Abruzzes, et surtout, de prouver à tous que l’on pouvait y produire des grands vins. En plus d’être visionnaire, Masciarelli était un grand vigneron. Il nous a quittés trop tôt, en 2008. Sa relève est aujourd’hui dignement assurée par Marina Cvetic, son épouse qui l’épaulait depuis de nombreuses années, et une formidable équipe à la vigne, au chai et au commerce.

Vinifiés avec une approche moderne, les vins représentent ici des rapports qualité-plaisir-prix exceptionnels. Les vins sont denses, gourmands, mais toujours très digestes. Le Montepulciano et le Trebbiano, tradition des Abruzzes oblige, sont les cépages rois de la cave. On y produit également des rouges et blancs à partir de cépages internationaux, tel le Merlot, Cabernet Sauvignon et le Chardonnay. Pourquoi? Pour faire tourner les têtes et surtout démontrer à tous, avec ces cépages de référence, que les terroirs des Abruzzes sont dignes de produire des grands vins, avec tous les cépages.

La gamme s’amorce avec la ligne ‘classique’, dont le Montepulciano d’Abruzzo, produit vedette en réseau SAQ, le cœur de la production du Domaine. Suivent les cuvées ‘Marina Cvetic’, élevées en barriques neuves bordelaises, et finalement, les cuvées ‘Villa Gemma’, dont le Montepulciano, vin emblématique de Masciarelli et désormais légendaire.

Köfererhof

L’appellation Valle Isarco est située tout au nord des Alto Adige, à une cinquantaine de kilomètres à peine de la frontière autrichienne.

L’âme de cette région est d’ailleurs tout autant autrichienne qu’italienne, ce qui se reflète dans les vins. Le domaine Kofererhof, propriété de la famille Kerschbaumer depuis 1940, comprend cinq hectares de vignes au pied du massif Dolomites, à plus de 700 mètres d’altitude. À cet endroit, les grandes variations climatiques entre le jour et la nuit en font un lieu idéal de culture de la vigne. Le vignoble de Koferehof est planté à très haute densité et est en culture biologique.

Gunter Kerschbaumer est reconnu pour être un des plus talentueux vinificateurs de blancs en Italie. Ses vins sont remarquables par leur intensité aromatique, leur concentration et leur pureté. Des exemples parfaits de l’équilibre tant recherché dans les vins blancs secs. D’ailleurs, tous les vins ici sont secs, voire très secs. Les Gewurztraminer, Riesling, Veltliner et Sylvaner y trouvent des expressions uniques, ciselées et énergiques. Le Kerner et Muller Thurgau, toujours dans le même style, sont de superbes curiosités à ne pas manquer.

Consécration à l’automne 2010 pour le domaine alors que le Gambero Rosso a proclamé le Sylvaner ‘R’ 2009 de Kofererhof « vin blanc de l’année » dans son édition 2011.

Gaja

Il est impossible de résumer en quelques lignes toute l’histoire de la famille  Gaja, et son importance pour les vins du Piémont.

Celle-ci est bien documentée. Le nom est mythique, et sa mention ne laisse personne indifférent. La famille  Gaja produit du vin dans les Langhe depuis 1859. C’est en 1961 qu’Angelo Gaja, le grand maître d’œuvre de la montée de Gaja au sommet de la hiérarchie mondiale, s’est impliqué dans les activités viticoles de la famille. Son père Giovanni, lui-même fils de vigneron, avait eu le flair pour identifier et acquérir les meilleurs terroirs de Barbaresco, dont plusieurs inexploités à l’époque. Avec son génie et sa vision, Angelo Gaja a su les mettre pleinement en valeur et en produire des vins légendaires.

Bien que le vin phare du Domaine soit le Barbaresco ‘classique’, Angelo Gaja étant très énergique à promouvoir l’appellation Langhe, il déclare dans cette DOC ses trois ‘grands crus’ appartenant au périmètre de Barbaresco, soit Sorì San Lorenzo, Sorì Tildin et Costa Russi. Deux autres crus provenant du territoire de la DOCG Barolo, Sperss et Conteisa, sont également désignés en DOC Langhe. Le Barolo Dagromis, la cuvée Sito Moresco, ainsi que Darmagi (Cabernet Sauvignon) complètent la gamme en rouge. En blanc, Gaia & Rey et Rossj-Bass sont issus de Chardonnay, et Alteni Di Brassica de Sauvignon blanc.

La production est sous la supervision de Guido Rivella, homme de confiance de Gaja depuis plus de trente ans. Angelo est épaulé par ses trois enfants, dont sa fille Gaia, très impliquée dans les fonctions commerciales. Absolument rien n’est négligé, de la culture de la vigne au chai, pour produire les vins les plus qualitatifs et représentatifs de leurs terroirs. Une énergie exceptionnelle est également consacrée à la commercialisation, certes pour promouvoir les vins, mais tout autant pour mieux faire connaître le Piémont. Les Gaja sont de grands ambassadeurs de leur région.

Elio Altare

L’histoire d’une révolution dans le monde du Barolo

« Avoir le privilège d’écouter Elio Altare au sujet de la grande révolution des « Barolo Boys » dans les années 70 et 80 est certainement un grand moment de ma vie professionnelle. La complicité lors de cette soirée, bien que certains membres de la famille Altare ne parlaient qu’italien, demeure pour moi une grande démonstration du pouvoir de partager un repas. J’ai pu y saisir toutes les nuances associées aux concepts, pas si opposés finalement, du « modernisme » et du « traditionalisme » dans cette région. Déguster un Barolo 1988, duquel seul le terroir émanait et non la méthode d’élaboration, fût une des nombreuses révélations ce soir-là. De comprendre aussi que l’inspiration était toute bourguignonne n’a fait qu’enflammer ma passion pour la famille Altare » Jean-Philippe H. Représentant sénior – Gestionnaire du portfolio

En 1948, la famille Altare devient propriétaire d’un domaine comportant quelques hectares de vignes, mais surtout des pêchers, des noisetiers et des pommiers. À cette époque, même en étant situé à La Morra – commune très réputée de l’appellation Barolo – les vergers étaient plus profitables que les vignobles grâce à un rendement plus élevé. Confronté à une crise économique grave et persistante en Italie, Elio Altare, accompagné par d’autres barolisti animés par ce même sentiment d’émulation, décide d’aller explorer au-delà des frontières du Piémont dans le but de s’inspirer du succès que certaines régions viticoles connaissaient alors. Ce groupe restreint de jeunes viticulteurs résolus entreprend leur premier voyage en Bourgogne en 1976, ce qui s’avéra une révélation. Au retour, Elio amorce sans hésiter des changements majeurs: muni d’une tronçonneuse, il abat les arbres fruitiers du domaine pour octroyer à la vigne la place qu’elle mérite et découpe les botti traditionnels pour donner lieu à la prochaine grande révolution: l’introduction d’un nouveau type de cuve effectuant une rotation sur elle-même afin de favoriser les extractions et l’utilisation du fut de chêne français.

Elio Altare choisit obstinément de bousculer les codes du Barolo et de donner une autre interprétation au vin familial, privilégiant l’élégance, la finesse et l’équilibre, suivant un régime strict dans les vignes, adoptant de nouvelles techniques de vinification et d’élevage. Le père d’Elio considérait que les décisions radicales de ce dernier constituaient une offense à la tradition, il a donc tristement déshérité son fils. Déterminé à se battre pour ses convictions, Elio a continué de travailler sans relâche pour racheter le domaine et les vignes de ses frères et sœurs.

« À l’âge de vingt ans je labourais encore la terre à l’aide d’un bœuf entre les rangs, j’ai connu les épreuves du passé. Je suis un paysan. C’est ainsi que j’ai appris à respecter la terre et le travail. » Elio Altare

En adoptant autant d’innovations allant à l’encontre des mœurs de l’époque, Elio Altare fut rapidement catégorisé de « moderniste ». Au même titre que Domenico Clerico, il fait partie de cette confrérie de vignerons un peu rebelles baptisés les « Barolo Boys », qui ont osé, et à qui l’on doit en très grande partie la mise à niveau qualitative et le rayonnement international de la production piémontaise.

Depuis 2016, la gestion de la propriété a été officiellement transférée à la fille aînée d’Elio, Silvia Altare. Tout le travail est accompli manuellement sur les 10 hectares du vignoble en pratique biologique, on préconise les levures indigènes et une utilisation minime de soufre. Silvia poursuit dans la voie tracée par son père, œuvrant avec la même diligence et la même passion. Encore aujourd’hui, l’évolution est perpétuelle au domaine; que ce soit par la réalisation d’un même vin, mais avec deux élevages totalement différents (Barolo Arborina et Langhe Arborina) ou bien le Barolo orfévré « Unoperuno » qui signifie littéralement que chaque baie de raisin est égrappée manuellement « une par une », l’inspiration et l’audace ne manquent jamais.

En plus des Barolo très recherchés produits sur les crus de Cannubi ou Cerretta Vigna Bricco, la famille Altare élabore avec la même méticulosité des Dolcetto, Barbera et Langhe Nebbiolo de très haut niveau, que nous sommes enchantés de vous faire découvrir exclusivement en importation privée. En ce qui concerne les Barolo du domaine, ils sont uniquement disponibles dans le réseau SAQ: restez à l’affût des prochaines loteries et des nouveaux arrivages en succursales. Dans tous les cas, les vins sont des chefs-d’œuvre qui conjuguent magistralement tradition et innovation, et s’inscrivent définitivement dans les incontournables du Piémont.

Domenico Clerico

Une étoile au firmament

« Cher papa, c’est avec un grand honneur que j’accepte de poursuivre l’entreprise que vous avez créée grâce à une vie de travail acharné. Mais, je vous prie d’accepter mes vœux: dans le plus grand respect pour tout ce que vous avez fait et m’avez transmis, je veux suivre mon instinct et ne faire que du vin. Avec votre soutien et l’aide de mon épouse Giuliana, je veux montrer à tout le monde que je suis en mesure de faire de grands vins que les gens apprécieront, car la terre où nous vivons possède quelque chose de précieux que nous ne comprenons pas encore tout à fait… »

Voici la lettre que Domenico Clerico adressa à son père lorsqu’il accepta de reprendre la propriété agricole familiale de 5 hectares en 1976, principalement dédiée à la production de fruits du verger, ce qui était plus profitable à l’époque. Sa réponse n’avait rien de surprenant puisque Domenico avait toujours été un électron libre, un être à la fois rêveur et visionnaire. Lorsqu’il était jeune, son grand-père l’avait surnommé « aeroplan servaj », soit « avion hors contrôle » en dialecte piémontais. C’est ainsi qu’à peine âgé de 25 ans, il entreprend de produire du Barolo sur la commune de Monforte d’Alba. Il avait déjà une idée bien précise du vigneron qu’il souhaitait incarner, répétant qu’il ne voulait pas se contenter de faire quelque chose de bon, mais de marquer les esprits en créant quelque chose d’unique.

Il faut se replonger dans le contexte des années 1970, où les vins du Piémont ne jouissaient absolument pas du prestige qu’ils ont atteint aujourd’hui. Au même titre qu’Elio Altare, Domenico Clerico fait partie de ce mouvement de vignerons rebelles surnommés les « Barolo Boys » qui ont révolutionné les mœurs de l’époque. Une envie de briser les codes en adoptant des méthodes de travail allant à l’encontre de la tradition; des maturités plus poussées, l’utilisation de barriques et la réduction du temps de cuvaison. On doit en très grande partie à ces barolisti catégorisés de « modernistes », la mise à niveau qualitative et le rayonnement international de la production piémontaise dans les années 80.

Dès ses débuts, Domenico a investi énormément de temps sur le travail à la vigne, passant un nombre d’heures incalculable sur l’étude des particularités de ses parcelles, convaincu qu’il était primordial de créer un lien d’échange continu avec le terroir afin d’obtenir des vins de qualité. Piano piano, avec un peu de chance et surtout beaucoup d’efforts, il a réussi à acquérir 21 hectares de Nebbiolo, Barbera et Dolcetto au fil des ans. Généreux, exubérants et puissants, ses vins ont toujours été vinifiés sans compromis, en privilégiant un élevage en barriques sur toutes les cuvées, avec de fortes proportions de bois neufs sur les différents crus de Barolo.

Domenico Clerico préparait le futur depuis plusieurs années, n’ayant pas de successeur puisque sa fille unique est décédée tragiquement en 1995. Il a donc eu l’intelligence de s’entourer de jeunes gens talentueux, dont Gianmatteo Raineri, œnologue et directeur général, afin de leur transmettre la vision qu’il avait d’amener ses vins à un autre niveau. De son vivant, puisqu’il nous a quitté en 2017, il a admis en toute humilité avoir voulu élaborer des vins empreints de plus de finesse que ceux qu’il produisait dans le passé et qui l’ont d’ailleurs rendu célèbre. Il est très important de souligner que les millésimes récents sont marqués par un virage très important à ce niveau. L’évolution stylistique des vins, qui est le fruit d’une longue réflexion amorcée depuis plus d’une quinzaine d’années, a mûri vers des élevages beaucoup moins présents et un réel gain de pureté.

Si vous avez connu les vins de Clerico sur d’anciens millésimes, nous vous invitons à les redécouvrir sans plus tarder. Sa signature est toujours reconnaissable, mais elle arbore dorénavant un boisé plus précis et luxueux sur ses crus dithyrambiques comme Bussia et Ginestra. L’heure n’est plus à revendiquer le camp des modernistes ou des traditionalistes, mais simplement à perpétuer les valeurs qui étaient si chères à Domenico: l’innovation dans un désir constant d’amélioration sans toutefois renier l’héritage de ses prédécesseurs, afin de mettre en valeur chaque parcelle qui aura toujours le dernier mot, peu importe les pratiques.

Dei

Vino Nobile di Montepulciano – Le Sangiovese le plus élégant de Toscane

Comme le fait valoir son nom, le Vino Nobile était un vin réservé au plaisir de la grande noblesse italienne, sa réputation étant documentée dans des ouvrages papaux remontant au 16e siècle: il était alors beaucoup plus prisé que son voisin Montalcino. Suite aux ravages du phylloxera, les aides gouvernementales ayant surtout été destinées à la zone de Chianti, Montepulciano est tombé dans l’oubli. Ce n’est qu’après la crise agricole des années ’60 que l’appellation a repris ses droits aristocratiques en obtenant le statut suprême de DOCG qui fut accordé au Vino Nobile di Montepulciano en 1980.

La famille Dei a produit son premier millésime au cœur de l’appellation historique de Vino Nobile di Montepulciano en 1985: Glauco Dei produit alors une seule barrique, destinée uniquement à ses proches. Le succès fut tel que d’élaborer son propre vin avec les vignes familiales – les raisins étaient jusqu’alors vendus à des coopératives locales – lui apparut comme une évidence. Depuis 1991, sa fille Caterina Dei a repris les rênes du domaine et s’impose définitivement comme une des meilleures productrices de Montepulciano.

Cantine Dei réalise des expressions exquises du Sangiovese local, appelé « Prugnolo Gentile » qui signifie « prune douce », puisqu’il donne des vins tendres, parfumés, expansifs et marqués par les fruits rouges, dont la prune.

Ici, Montepulciano fait bien sûr référence au vignoble même qui repose sur les pentes en contrebas de la ville pittoresque de Montepulciano et non au cépage homonyme le plus planté des Abruzzes.

Les vignes cultivées en pratiques biologiques (actuellement en cours d’obtention de la certification) s’étendent sur 60 hectares et se répartissent sur plusieurs crus, dont le célèbre ‘Bossona’. Le Vino Nobile Riserva Bossona, entièrement issu du cru éponyme, est considéré comme l’une des meilleures expressions du terroir de Montepulciano. C’est d’ailleurs sur cette prestigieuse parcelle que furent plantées les premières vignes du domaine par le grand-père en 1964. Caterina Dei se plaît à dire :
« Je ne sais pas si c’est par chance ou par un instinct extraordinaire qu’il a choisi cette parcelle à l’époque, mais ce qui est certain c’est que Bossona est un vin iconique. »

Nous vous présentons une trilogie signée Dei, en trois cuvées bien distinctes, chacune ayant une vocation unique en livrant sa propre expression du Sangiovese. Le Rosso di Montepulciano éblouit par l’intensité de son fruit et son côté décomplexé, le Vino Nobile di Montepulciano allie amplitude et élégance, alors que le Riserva Bossona impressionne par sa puissance et le velouté exquis de ses tanins.

Pour les amateurs de grands toscans et pour ceux qui souhaitent percer le mystère de Montepulciano, les vins de Cantine Dei sont à découvrir sans tarder. Il suffit de les déguster pour constater sans équivoque qu’ils capturent l’essence de la Toscane dans de magnifiques interprétations.

“The powerful and elegant wines of Caterina Dei continue to rank among the leaders of the pack in Montepulciano” – The Wine Advocate

“Cantine Dei is producing some of the most elegant and pure wines that I’ve come to know from Montepulciano. In the end, the portfolio of Cantina Dei runs the gamut of Vino Nobile, and does it with class” – Vinous