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Domaine Philippe Alliet

L’excellence à Chinon

Le Domaine Philippe Alliet n’est plus un secret pour les amateurs de grands vins de Loire. Cette propriété qui brille avec une modestie louable est située à Cravant-les-Coteaux, un petit village qui abrite certains des meilleurs terroirs de l’appellation Chinon. Après avoir hérité de son grand-père en 1985, Philippe Alliet et son épouse Claude prennent la suite en étant animés par un désir d’excellence. Si le domaine faisait partie des pionniers en innovation il y a 20 ans, il est aujourd’hui considéré comme un incontournable.

Les discrets Claude et Phillipe Alliet se sont fait remarquer dans les années 1990, notamment pour leurs vinifications parcellaires et leurs vins denses à la robe sombre. C’est ainsi qu’ils ont su séduire les amoureux du Cabernet franc en créant un nouveau style à Chinon. Il est vrai que depuis, les vins ont évolué puisqu’aucune recette n’est établie pour Philippe, ce vinificateur hors pair qui est par ailleurs un fin dégustateur. Avec son fils Pierre qui s’est joint à lui depuis 2005, ils ont dit adieu aux barriques bordelaises, qui sont disparues au profit de fûts de 500 litres et de cuves en béton et qui permettent des vinifications douces et des élevages millimétrés. Ensemble ils façonnent des vins toujours plus profonds, stylisés avec doigté.

Chez la famille Alliet, on s’évertue à une gestion minutieuse du vignoble en préconisant de très faibles rendements et une maturité plus qu’optimale des fruits. Les raisins vendangés à la main sont totalement égrappés afin de réduire les caractéristiques végétales souvent associées au Cabernet franc ligérien. Les désherbants et les engrais chimiques ont été définitivement bannis depuis longtemps. Le résultat? Un caractère affirmé, une incroyable intensité et un fruit parfaitement équilibré qui permettent aux vins d’être appréciés jeunes ou après des décennies de vieillissement.

Sur les 17 hectares qui composent le domaine dominé par le Cabernet franc, on retrouve une production anecdotique de moins d’un hectare de Chenin; un blanc qui offre plus de richesse qu’à Vouvray mais aussi plus de tension qu’un Saumur ou un Savennières. Les Chinon blancs sont rarissimes mais indiscutablement trop appréciables pour être oubliés. C’est pourquoi nous sommes si fiers de pouvoir le partager avec vous, sans oublier le Chinon ‘Tradition’, un Cabernet franc d’une grande harmonie, flacon idéal pour profiter des beaux jours.

« Les vins atteignent un très haut niveau de concentration et de raffinement, ils comptent parmi les plus grands vins de la région. »
Guide RVF des meilleurs vins de France 2021

« Ce domaine reste l’une des références de la Loire. La nouvelle génération permet aux vins de gagner en raffinement, se livrant plus facilement dans leur jeunesse. Ceci n’exclut pas leur belle évolution dans le temps, propre aux grands Chinons. De ce point de vue-là nous ne sommes pas déçus. L’Huisserie est très expressive dès ses premières années. Le Coteau de Noiré est devenu l’une des références des grands Cabernets francs, pour son intensité tout en nuances et son potentiel de garde d’une vingtaine d’années. »
Guide Bettane + Desseauve 2021

* En ce qui concerne les cuvées de garde du domaine – Vieilles Vignes (graviers), L’Huisserie (parcellaire, haut de coteau et plateau d’argiles à silex) et Coteau de Noiré (parcellaire, pente abrupte d’argilo-calcaire exposée au sud) – elles sont uniquement disponibles dans le réseau SAQ.

Benjamin Leroux

Prodige de la Côte d’Or

Benjamin Leroux a évolué dans un univers où les parfums ont toujours marqué une place importante depuis son enfance, ses parents étant tous deux fleuristes. Natif de Beaune, il a grandi au milieu des vignes, un paysage qui le fascinait. Il raconte qu’il a été autorisé assez tôt à déguster le vin de Bourgogne à table avec ses parents et qu’il a toujours été impressionné par les arômes et les saveurs que celui-ci dégageait. Quelques signes précurseurs qui le promettaient déjà à un brillant avenir et à des débuts particulièrement précoces dans le monde du vin.

Leroux a un parcours hors du commun: inscrit à l’âge de 13 ans au lycée viticole de Beaune, diplômé œnologue de l’Université de Lyon, il poursuit sa formation pratique chez Louis Jadot à Beaune et au Château Cos d’Estournel – Cru Classé à St-Estèphe. À peine âgé de 24 ans, il devient régisseur en chef du célèbre Domaine du Comte Armand à Pommard.

« Je suis passé d’apprenti à patron, ce fut une très belle expérience, mais après y avoir vinifié 15 millésimes, j‘avais envie de bâtir mon propre projet. J’ai fait mes premiers stages dans les vignes à l’âge de 15 ans. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que l’on pouvait faire du vin sérieux sans être nécessairement propriétaire, c’est pour ça que je n’ai pas eu peur de commencer en tant que négociant. »

N’ayant pas hérité d’un domaine familial comme plusieurs de ses confrères, Benjamin Leroux décide donc de lancer une activité de négoce haut de gamme, qui débute en 2007 sur des terroirs minutieusement sélectionnés pour leurs qualités intrinsèques et avec lesquels il entretient des relations très étroites.

Il acquiert sa première parcelle de vigne en 2009, rien de moins que 0.16 ha de Bâtard-Montrachet. Aujourd’hui, il est propriétaire de 7.39 ha de vignes qu’il cultive en agriculture biologique et biodynamique, mais il vinifie au total l’équivalent de 32 hectares sur plus de 40 parcelles. Benjamin s’implique soigneusement tant dans la culture des vignes, qu’au niveau des récoltes et des élevages. Autodidacte et curieux, il possède un bagage de connaissance incroyable et il s’intéresse à de minuscules parcelles qui méritent d’être connues et qu’il arrive à mettre en valeur avec succès. Depuis Marsannay jusqu’à Chassagne-Montrachet, la gamme est véritablement impressionnante et elle inclue tous les niveaux d’appellations de la hiérarchie bourguignonne.

Les différentes cuvées sont élaborées dans un style irréprochable avec une grande pureté du fruit tant en rouge qu’en blanc, on retrouve juste assez de densité et un boisé en retrait. Le Gevrey-Chambertin et le Savigny-les-Beaune tous deux issus du millésime 2017 que nous vous présentons, sont actuellement dans un état de grâce. Benjamin Leroux est l’un des vignerons au style classique le plus respecté de sa génération, grâce à son talent, sa passion et son intelligence qui sont sans équivoque.

*Millésime 2017: “Les 2017 sont très accessibles et déjà ouverts dans leur jeunesse, mais je prédis qu’ils seront encore en grande forme dans 10 ans » Benjamin Leroux

Domaine Sauger

Il y a un grand nombre de très bons producteurs qui ne figurent pas dans les populaires guides pour œnophiles de Bettane et Desseauve et de la Revue du Vin de France.

C’est le cas du Domaine Sauger qui est pourtant un producteur soucieux de la constance de la qualité élevée de ses Cheverny. Pour ce domaine, c’est le Guide Hachette des Vins qui fournit son curriculum : ses quatre cuvées principales y obtiennent douze citations, avec une étoile ou plus, dans les cinq dernières éditions (2008 à 2010).

Le Cheverny rouge présent dans le réseau de la SAQ est un grand succès avec sa belle sapidité de Pinot noir et de gamay. Le Cheverny blanc distribué en importation privée est un antidote jouissif du fruité Sauvignon et de l’élégant Chardonnay. Aussi en importation privée, le rouge Vieilles Vignes stimule le bonheur à la table avec son assemblage équilibré de Pinot noir, Gamay, Cabernet et Côt (Malbec).

Bonnet Huteau

Domaine Vacheron

Ils sont quatre, deux frères et leurs fils, au même niveau hiérarchique dans l’entreprise.

La cohésion est remarquable dans les idéaux et l’action. Déjà un pilier qualitatif de l’appellation Sancerre, le domaine pratique la biodyanmie depuis 2006 avec l’objectif de conférer une plus grande définition de terroir aux vins. Une conséquence directe de cette démarche fut de créer d’autres cuvées. Ainsi, à la cuvée établie ‘Les Romains’ se sont notamment ajouté récemment les cuvées parcellaires en blancs ‘Le Paradis’, ‘Chambrates’ et ‘Guigne Chêvre’. Les rouges de la propriété élevés en fûts dans un esprit bourguignon (les deux cousins y ont fait leurs classes…) sont aussi des modèles de l’appellation. Ayant une immédiateté de plaisir en jeunesse, les cuvées de crus du Domaine Vacheron ont pourtant la stature pour vieillir 20 ans. Les remarquables rapports qualité-prix que sont les deux cuvées ‘Domaine’, en blanc et rouge, en font des vins très courus dans le réseau de la SAQ.

Domaine Yannick Amirault

Authenticité et perfectionnisme dans la Loire

Yannick Amirault fonde le domaine en 1977 avec tout juste 3.40 ha en héritant des vignes de son grand-père. Déjà à l’époque, il avait une vision: abandon de tout désherbant, premiers enherbements sur l’appellation, retour à des élevages traditionnels en tonneaux à la place de l’inox. Jugé d’anticonformiste il y a 20 ans, mais aujourd’hui de « sage », Yannick est un personnage progressiste et cartésien :

« Nous n’avons qu’une expérience par an et nous apprenons toujours de notre métier, chaque millésime est différent. Nous avons la chance de faire le vin que nous aimons et d’en vivre sans s’occuper des phénomènes de mode ».

Benoit s’est joint à l’aventure familiale en 2003, après des études dans la vigne et le vin, et assure conjointement avec son père Yannick la poursuite des activités. Aujourd’hui, les règles n’ont pas changé : rigueur, authenticité et perfectionnisme sont les maîtres mots de la famille Amirault.

Le vignoble est réparti à Bourgueil (pour les 2/3) et dans l’appellation voisine Saint-Nicolas-de-Bourgueil. Une vingtaine d’hectares dispersée en 25 parcelles depuis les années 2000, et un choix de ne pas s’agrandir pour conserver une totale maîtrise du vignoble et ainsi garantir l’authenticité des vins. On sent la volonté de restituer l’expression des terroirs à travers des Cabernets francs très soyeux et civilisés sans pour autant perdre l’éclat de leur fruit. Deux crus emblématiques dont ils sont particulièrement fiers, bien que très exigeants à travailler, mais d’une générosité sans commune mesure; Le Grand Clos à Bourgueil et Les Malgagnes à St-Nicolas-de-Bourgeuil.

D’ailleurs, le Chenin blanc a retrouvé sa place d’origine au Grand Clos en 2017, qu’on retrouve dans la cuvée ultra confidentielle « Bâtard-Princesse ». Un rêve qui se concrétise enfin pour le domaine, celui de cultiver le cépage blanc emblématique de la Loire et de livrer leur interprétation sans concession : un blanc singulier et généreux pour redonner vie à l’ambitieuse appellation Bourgueil blanc.

Le domaine est certifié en bio depuis 2009, même si les préoccupations d’ordre écologique sont au cœur de leurs pratiques depuis plus de 20 ans, la biodynamie en faisant également partie. La date de récolte du Cabernet franc est déterminée avec rigueur, afin d’obtenir des maturités justes pour garantir une précision du fruit et un équilibre idéal au potentiel de vieillissement. À l’issue des vendanges toujours manuelles et des tris, chaque cru est vinifié individuellement en foudre tronconique lors de macérations longues pour assurer une extraction la plus douce possible. Les Amirault savent se montrer très exigeants sur le fruit pour se permettre d’être peu interventionnistes sur le vin.

Le duo père-fils s’inspire d’une devise de Jacques Puisais, œnologue et biologiste français, concepteur du ‘goût juste’ :

«Un vin juste doit avoir la gueule de l’endroit et de l’année où il est né, et les tripes du bonhomme qui l’a fait.»

Voilà qui résume à merveille notre ressenti par rapport aux vins du domaine, qui conjuguent charme et sérieux, peu importe le millésime. Maturité parfaite, expression de la minéralité (graphite), profondeur et gourmandise, le Domaine Yannick Amirault se positionne clairement au sommet des vignerons ligériens.

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Bonnet Huteau

Dupéré Barrera

Est-il utile de rappeler qu’Emmanuelle Dupéré est Québécoise? Elle et son conjoint, Laurent Barrera de Toulon, initialement des néophytes de la conception du vin, ont créé au début des années 2000 un négoce de boutique axé sur la Provence et le Languedoc-Roussillon. À leur audace et leur matière grise se sont amalgamés l’instinct et la ténacité, si bien que la gamme de produits est vite devenue constante et sérieuse. La notoriété du nom Dupéré-Barrera est aujourd’hui soutenue
unanimement par la presse spécialisée sur le vin, de par le monde.

Il y a sept ans, ils ont acheté un vignoble en AOC Côtes de Provence, le ‘Clos de la Procure’, où ils produisent trois vins d’autant de couleurs, en culture biologique certifiée. Ils y ont construit, en 2009, un chai aux allures contemporaines. Les activités de négoce-vinificateur-éleveur du couple Franco-Québécois permettent l’accès à une gamme diversifiée, toujours impeccable.

Dupéré-Barrera détient sept produits de spécialités à la SAQ qui offrent tous des rapports de prix-plaisir remarquables, quelque soit le millésime.

Domaine Alain Graillot

Certains domaines sont presque synonymes de leur appellation. À Crozes-Hermitage, qui aujourd’hui comporte de nombreux producteurs qualitatifs, le Domaine Alain Graillot vient rapidement en tête de liste. Dès son premier millésime en 1985, la qualité des vins d’Alain Graillot a fait tourner les têtes vers Crozes-Hermitage, à l’époque peu reconnue pour la qualité de ses vins, dans l’ombre des célèbres appellations voisines.

Le Domaine produit principalement du Crozes-Hermitage, dont un peu de blanc, et possède également quelques vignes sur Saint-Joseph et Hermitage. Le travail à la vigne est méticuleux, et la Syrah est vinifiée avec une approche traditionnelle, en grappe entière.
En appellation Crozes-Hermitage, toutes les parcelles sont vinifiées en un seul vin. C’est uniquement en cours d’élevage, lorsque le millésime le justifie, qu’une sélection rigoureuse des meilleures barriques est effectuée pour donner naissance à La Guiraude.

Un peu plus en retrait des opérations à Crozes aujourd’hui, Alain demeure très actif, multipliant les projets viticoles hors France. N’ayez aucune crainte pour les vins car Maxime et Antoine, les fils d’Alain, y assurent la relève avec brio.

Domaine Chaume-Arnaud

Ce vaste domaine familial se situe à cheval sur les vignobles de Saint-Maurice et de Vinsobres. Dès 1997, date des dernières cultures maraîchères, le domaine a abandonné la polyculture pour se consacrer uniquement au vin. Ici, l’accent est mis sur le respect du sol : préserver l’avenir de la terre telle est la conception du travail au Domaine Chaume-Arnaud. Depuis que les pratiques biologiques et biodynamiques ont été adoptées il y a plusieurs années, force est de constater que les sols sont plus vivants et que les vignes sont plus vigoureuses faisant évoluer les vins vers un équilibre plus harmonieux. Le coteau aux sols argilo-calcaire et caillouteux offre de belles expositions sud et sud-est, où les cépages emblématiques tels le Grenache, le Cinsault, le Mourvèdre, la Syrah expriment à merveille la richesse du terroir, donnant des vins intenses et pleins de vie.
Certifié biologique et biodynamique.

Domaine Yves Cuilleron

Yves Cuilleron est-il un vigneron doté d’un formidable instinct de développeur, ou un acheteur compulsif ? Il avait un portfolio de vignes de Côte rôtie et St-Joseph déjà très intéressant lorsque nous avons entrepris de faire l’importation privée de ses vins il y a une douzaine d’années. Depuis, des achats successifs de parcelles sur Cornas, St-Peray et en Collines Rhodaniennes ont accru significativement l’envergure de sa gamme. Nous le devinons actuellement alerte, à l’affût d’un achat d’un lopin d’Hermitage…

Toujours est-il qu’Yves Cuilleron est un formidable producteur de vins. Au moment d’écrire ces lignes, sa cuvée de St-Joseph rouge ‘Les Pierres Sèches’ vient d’apparaitre dans les succursales de la SAQ. Il s’agit d’un premier vin en succursales SAQ pour Cuilleron. Des blogueurs ont déjà goûté et écrit pour convenir d’une forme de consensus: ‘Superbe Syrah tout en souplesse qui impressionne par sa texture’. Voilà, quelque soit la cuvée de Syrah produite par Yves Cuilleron, elle fait une première bonne impression par son délicieux fruité et enchante ensuite par son touché charnu. Les blancs ont souvent de l’opulence, mais savent exprimer de la finesse. En un trait, les vins de ce grand producteur sont des vins de plaisirs, tout en étant bien sérieux.

Domaine Georges Vernay

Michel Bettane et Thierry Desseauve ont nommé Christine Vernay ‘l’homme de l’année’ dans l’édition 2012 du Guide Des Meilleurs Vins de France: ‘’Si les Condrieu sont déjà la fierté du domaine, elle va encore les faire progresser. L’autre plus grande réussite, et peut-être la plus marquante, a été le perfectionnement du style des vins rouges…’’. L’honneur ainsi fait est majeur.

Christine Vernay et son conjoint, Paul Amsellem, sont des amateurs d’arts, musicaux et visuels. Leur sensibilité se manifeste dans la conception de leurs grands vins. Par leurs expressions détaillées, les Condrieu sont des interprétations virtuoses. Les rouges, surtout des Côte Rôtie, sont élevés à un rang suprême par l’exquis du fruité, la représentation des terroirs, leur corps à la fois dense, mais sans lourdeur. Des vins qui sont des pièces majeures dans l’univers du vin.