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Domaine Joseph Colin

Une nouvelle onde de choc sur St-Aubin

St-Aubin est sans contredit la commune à surveiller pour les amateurs de grands blancs bourguignons. Légèrement en retrait par rapport aux trois ténors notoires de la Côte de Beaune, cette commune aux aspects hétérogènes livre aujourd’hui les plus belles pépites en matière de Chardonnay. Les terroirs plus frais, qui avaient peine à murir il y a 30 ou 40 ans, sont maintenant considérés comme des sources inépuisables de tension minérale et saline dû au réchauffement climatique et à l’amélioration des techniques en tout genre.

Impossible de parler de la nouvelle activité de Joseph Colin sans faire un bref historique du Domaine familial. Son Père Marc s’est installé sur les communes de St-Aubin, Chassagne et Santenay dans les années 1960 et a littéralement fait fleurir la réputation des vins de St-Aubin par son savoir-faire. Au fils des ans et voyant l’intérêt des 4 futurs héritiers, le domaine s’est positionné sur les plus beaux terroirs de St-Aubin, Chassagne-Montrachet et Puligny-Montrachet. Chez les Colin, la passion du vin est virale. Des 24ha initialement associés au Domaine Marc Colin, 12 sont toujours bichonnés par Caroline et Damien sous l’étiquette éponyme. La balance est maintenant divisée entre Pierre-Yves et Joseph qui ont décidé de faire bande à part en 2003 et 2017 respectivement.

Joseph intègre le domaine familial en 1993 à l’âge de 19 ans. Initialement plutôt impliqué à la vigne, il effectue quelques stages de vinification sur Meursault et Volnay ainsi qu’au Domaine Vacheron à Sancerre pour parfaire ses connaissances. Les départs successifs de son frère ainé et de son père entre 2003 et 2007 ont eu pour effet de laisser toute la place au talentueux trio et ce jusqu’au millésime 2016. Joseph opère aujourd’hui sur 6,3ha divisés en plus de 20 cuvées dont certaines sont littéralement mythiques. Les St-Aubin 1er cru ‘En Remilly’, Chevalier et Batard-Montrachet, Chassagne 1er cru ‘En Cailleret’, pour ne nommer que celles-ci, font toutes partie de cette Bourgogne si rare qui nous fait rêver.

Domaine Courbet

Fortement identitaire, resté longtemps méconnu, le vignoble jurassien ne cesse d’attirer l’engouement des sommeliers et des passionnés de vins. Fière de ses origines et particularismes, cette minuscule région représente moins de 0,5% de la surface viticole plantée en France. Le Domaine Courbet, l’une des propriétés les plus anciennes et emblématiques de la région, est aujourd’hui dirigé par Damien Courbet, qui fait partie de la nouvelle génération de vignerons qui est en train de faire éclater au grand jour la qualité exceptionnelle et la grande diversité des vins du Jura. Bien qu’il s’inscrive dans les pas de ses glorieux aînés qui vinifient depuis 1869, Damien est en recherche d’innovations constantes; un vigneron plein d’humilité mais aux convictions affirmées.

Au début des années 2000, Damien Courbet a repris l’exploitation familiale qui s’étend sur 7.5 ha en appellations Château-Chalon et Côtes du Jura. Il possède une solide formation avec un bac scientifique, un BTS viticulture-œnologie ainsi qu’un diplôme national d’œnologie complété à Dijon. Mais ses rencontres au cours des stages effectués chez de grands vignerons de la Bourgogne et de l’Alsace, entre autres auprès d’Olivier Zind-Humbrecht, auxquelles s’ajoutent des vinifications en Afrique du Sud et en Californie, signent un parcours des plus riche.

Jouxtant la Côte d’Or à l’est et bordé par la frontière Suisse à l’ouest, le Jura se démarque des autres régions viticoles par ses spécialités singulières, comme le Savagnin sous voile qui constitue d’ailleurs la gloire du Domaine Courbet, figurant parmi les plus éclatants et les plus articulés produits aujourd’hui. Entendez par là que les bactéries locales forment un voile bénéfique dans la barrique, qui protégera le vin pendant des années et lui permette d’approfondir sa complexité. Ailleurs, on obtiendrait du vinaigre, ici on élabore un vin sous voile, à la saveur inimitable et apte à vieillir avec autorité.

Une terre à vins exceptionnelle qui mérite un cépage qui est parfaitement adapté au lieu, y étant présent depuis 900 ans, tel est en substance le credo de Damien à propos du Savagnin et des grands terroirs. C’est dans cette philosophie qu’il a entrepris de restructurer en profondeur les vignes du domaine depuis quelques années. La totalité du vignoble est conduite en biodynamie et certifiée biologique. Les vendanges sont manuelles et seules les levures indigènes sont utilisées. Une utilisation minimale de soufre est réservée à la mise en bouteille. Concernant les élevages, Damien a également fait évoluer ses contenants: des œufs en béton ont fait leur apparition à la cave, pour préserver l’intensité variétale première de ses Savagnins ouillés, ainsi que de la futaille de plus grande contenance, des 500 litres, et des cuves en grès.

De grands vins blancs capables d’évoluer à merveille et de véritables compagnons sublimatoires de gastronomie, c’est aussi ça l’identité jurassienne. Que ce soit un Savagnin sous voile, ouillé dans un style classique, ou encore assemblé au Chardonnay, toutes les cuvées élaborées par Damien Courbet, ce styliste exigeant, montrent un souci du détail remarquable.

Domaine Moreau-Naudet

Situé dans la célèbre ville de Chablis dans l’Yonne, le domaine Moreau-Naudet s’étend sur 24 hectares.

Depuis le décès de Stéphane Moreau en 2016, sa femme Virginie a pris sa suite au domaine et continu la mise en œuvre de la vision de son mari avec une démarche de développement durable du terroir.

Avec un travail rigoureux de la vigne âgée entre 35 et 50 ans, les pesticides et herbicides sont proscrits et les vendanges sont faites manuellement. Des élevages longs et des filtrations légères font des chablis du domaine des vins de caractère, avec profondeur et salinité.

Ces vins tutoient l’excellence et donnent une vision authentique du terroir de l’appellation Chablis.

Domaine Céline & Frédéric Gueguen

C’est en 2013 que Frédéric Gueguen et son épouse Céline s’installent à Préhy pour y créer le Domaine Gueguen en rassemblant des vignes provenant de leurs familles respectives. Situé à la fois dans le vignoble du Chablisien et de l’Auxerrois, le domaine est partagé en 35 différentes parcelles et s’étend sur 23 hectares. Ce magnifique patrimoine est entièrement situé sur un sous-sol Kimméridgien formé à l’ère Jurassique qui couvre les secteurs les plus qualitatifs de la région. Cet ensemble géologique, riches en petites huitres fossiles (Exogyra virgula), représente la délimitation historique du Chablisien.

Les Gueguen prônent une agriculture raisonnée. Efforts et ressources sont déployés pour faire progresser d’année en année le niveau de leur viticulture. Les vinifications et élevages se font entièrement en cuves inox, sans aucun apport de bois. L’esprit ici est de produire des blancs de grande pureté, mettant l’expression du terroir à l’avant-scène.

La gamme offerte est d’une cohérence stylistique exemplaire. Le Bourgogne Blanc « Côtes Salines », issu d’une parcelle sur Préhy jouxtant l’appellation Chablis et d’une seconde dans les Côtes d’Auxerre, est la parfaite expression de l’alliance des terroirs du domaine et du style de vinification préconisé. Un vin en toute humilité, à leur image.

Domaine Henri Gouges

Depuis près d’un siècle, la famille Gouges défend la qualité des vins de Nuits-Saint-Georges en général, et ceux du domaine familial en particulier. Constitué petit à petit au fil des générations, leurs vignes sont situées sur Nuits-St-Georges exclusivement et s’étendent aujourd’hui sur près de 14 hectares, où ils exploitent entre autres sept Premiers Crus. Le domaine Henri Gouges est spécialiste du Pinot Noir et du « Pinot Gouges », un Pinot blanc qui est le fruit d’une mutation spontanée, découvert par Henri Gouges, que l’on peut découvrir dans le rarissime Premier Cru ‘Perrière’. Les vignes qui ont en moyenne 50 ans, sont cultivées de manière biologique et les raisins sont vendangés à la main pour préserver l’intégrité du fruit.

Avec une régularité sans faille, le domaine donne naissance à des vins francs, droits et profonds, qui ont su conquérir le goût d’amateurs exigeants. Aucun artifice d’élevage ni effet de style n’est utilisé. Depuis quelques millésimes, les vins ont gagné en finesse et en soyeux avec des extractions plus douces, un fruit plus tendre et immédiat, mais sans pour autant renier leur vigueur et leur réputation de grands vins de longue garde.

Domaine Roland Lavantureux

Modèle de classicisme, pureté et précision

Suite à des études œnologiques à Beaune, Roland Lavantureux fonde son domaine en 1978 avec les vignes familiales dans le village de Lignorelles, à quelques kilomètres du village de Chablis. À cette époque, les vins du domaine se retrouvaient principalement sur de jolies tables de la restauration parisienne jusqu’à ce que nul autre que Bernard Raveneau, ami proche et ancien camarade de classe de Roland, oriente les importateurs qui étaient à la recherche de pépites chablisiennes chez ce dernier. C’est ainsi qu’en peu de temps, le Domaine Lavantureux est devenu l’un des producteurs les plus réputés et les plus respectés de la région.

En 2010, les fils de Roland reprennent l’activité familiale : Arnaud est responsable de tout ce qui a trait à la vigne et la vinification alors que David s’occupe du volet commercial. Ensemble, ils exploitent 20 hectares de vignobles de premier ordre à Chablis sur des sols kimméridgiens caractérisés par la présence de coquillages fossilisés appelés Exogyra virgula, élément à l’origine de l’incomparable minéralité qui s’exprime si vivement dans leurs vins.

L’approche humble et étudiée abordant chaque parcelle vinifiée séparément leur permet d’élaborer des vins les plus purs possibles. Arnaud porte une attention toute particulière à l’élevage, sa vision se rapprochant plus du style ‘Côte de Beaune’ appliqué à l’identité du Chardonnay chablisien : une tension saline enrobée par le côté structurant du fût.

Malgré les vicissitudes d’un climat toujours plus capricieux envers la vigne – la région étant particulièrement touché par les épisodes de grêles dévastatrices, de gels féroces et de canicules – les vins gardent une grande constance. Les Lavantureux continuent de magnifier leurs terroirs, en adaptant le travail à la vigne, les vinifications et les élevages en faisant preuve d’une remarquable précision et ambition dans leur éthique de travail.

La plupart des Grands crus de Chablis sont encore les plus abordables de la Bourgogne, notamment en comparaison à ceux de la Côte de Beaune, alors qu’il faut débourser souvent dix fois plus pour les acquérir. Des prix encore modérés, mais pour combien de temps? C’est pourquoi nous nous estimons privilégiés de pouvoir vous présenter des Grands crus provenant des climats Bougros et Vaudésir, des flacons assez rares si l’on considère qu’ils représentent moins de 2% de la superficie du vignoble chablisien. De plus, ils possèdent une indéniable aptitude au vieillissement, qui va bien au-delà de dix ans! La patience sera votre plus belle récompense, ce qui leur permettra de révéler avec le plus d’acuité leur personnalité.

Nous vous proposons également le Premier cru Fourchaume, sûrement l’un des plus typé, homogène et recherché grâce à sa situation privilégiée sur la rive droite du Serein, qui jouxte le Grand Cru de Chablis. Enfin, le Chablis, qui brille par son intensité minérale, parfait pour comprendre l’univers du Domaine Lavantureux. Au-delà de la personnalité du millésime, on retrouve la transparence de chaque parcelle et la minéralité kimméridgienne dans chaque bouteille.

Maison de la Chapelle

Delphine et Grégory Viennois sont installés sur la petite commune de Chapelle-Vaupelteigne, dans l’Yonne, depuis quelques années. Ils y ont développé une production artisanale d’Irancy à même la propriété familiale. Leurs vins sont l’expression véritable de ce micro-climat qui permet le murissement du Pinot à une telle latitude. Ils sont pourvus d’une personnalité affirmée et engageante.

Ici, les différentes parcelles sont vinifiées séparément en cuve bois avec un minimum d’implication humaine.

Irancy
Provient des parcelles Paradis, Renouel, Beaux Monts, Bâtardes; argilo-calcaire sur des marnes Kimméridgiennes; vendange éraflée à 90%; vin non filtré, non collé, non stabilisé à froid, pièce de 228 litres de 3 à 4 vins; 3600 bouteilles.

Irancy ‘Les Bâtardes’
Parcelle exposée Ouest-Nord plutôt fraîche. Les arômes s’expriment sur les fruits rouges et des notes intenses de poivre de Madagascar; empreinte typique de la minéralité de ce terroir. L’ensemble donne au vin son caractère tranché et ciselé. Vendange éraflée à 70%; élevage en pièce de 228 litres de 1, 2 et 3 vins; pente de 15%; 1000 bouteilles.

Irancy ‘Les Beaux Monts’
Parcelle exposée Sud et située à proximité des Mazelots sur un coteau très pentu qui se compose d’argile et de calcaire. C’est un climat plutôt solaire. Le vin qu’il donne dévoile des parfums de cerise noire pulpeuse, de violette et de pivoine. Ajoutés à des tanins doux, il s’exprime de façon suave et gourmande. Pente de 40 à 45%; vendange éraflée à 70%; élevage en pièce de 228 litres de 1, 2 et 3 vins; 1200 bouteilles.