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Castello di Verduno

Castello di Verduno est un domaine piémontais historique qui élabore principalement des Barolo et Barbaresco classiques. Le vignoble est situé à Verduno, la commune la plus septentrionale du Barolo ; bien qu’elle a été peu reconnue pendant de nombreuses années, elle attire aujourd’hui l’attention des vrais passionnés de Nebbiolo.

Gabriella Burlotto et Franco Bianco, les propriétaires du domaine, ainsi que leur équipe dévouée de vignerons, produisent des vins traditionnels et élégants grâce à une agriculture biologique minutieuse. Les vedettes incontestables de leur travail sont sans aucun doute le Barolo Monvigliero Riserva et le Barbaresco Rabaja qui traduisent parfaitement les valeurs et le style du domaine.

Nada Fiorenzo

Nebbiolo ou Nebbioli?

La propriété familiale est installée sur la petite commune de Treiso, 7 km à l’est d’Alba et de façon plus globale au sud de Barbaresco et Nieve. Les vins de cette partie de la DOCG sont reconnus pour leur élégance, leur tension et leur expression aromatique à la fois intense et complexe.

Quatre générations de Nada se sont succédées depuis 1880. Plus récemment, Bruno et Danilo tiennent les reines en alliant respect des traditions et innovations. Bruno est responsable de la création du chai et du tournant important voulant que le Domaine élabore ses propres vins plutôt que de vendre le raisin comme le faisait son père. Danilo, dernière génération arrivée au domaine, apporte le renouveau ainsi qu’une emphase sur une production saine et écologique.

Une foule de mesures proches de la nature font maintenant partie des méthodes, en passant par la culture de couverture, les bêchages manuels, amendement naturel, la protection de la biodiversité, l’abandon des produits phytosanitaires et bien d’autres.

Les trois crus de la famille sont notés parmi les meilleurs de la commune et sont listés « outstanding » selon Vinous au même titre que Pajore, Bricco de Treiso, Roncagliette, Valeirano et Bernadot. Les Nada cultivent également trois variétés de Nebbioli aux caractéristiques différentes. ‘Lampia’, ‘Rosé’ et ‘Michet’ apportent chacune leurs personnalités. La dernière, presque oubliée aujourd’hui pour ses faibles rendements, est responsable de la concentration et de la générosité.

Au chai, les vinifications parcellaires sont non-interventionnistes. Les élevages longs en ‘botti’ prennent une place prépondérante sans jouer la partition à eux seuls. Ici, le savoir-faire est un mélange de traditions millénaires, de goût et de petits secrets de vignerons.

Les vins portent la typicité de Barbaresco avec leurs parfums éthérés et possèdent une capacité de garde impressionnante attribuable à cette densité minérale, reconnaissable sur toute la gamme.

Donc Nebbiolo ou Nebbioli? L’un singulier, l’autre pluriel, faisant ainsi référence aux nombreuses variétés de ce noble cépage, souvent co-plantées.

« Nada Fiorenzo has been one of my favorite estates in Piedmont for many years. » – Antonio Galloni (Vinous Media)

Sottimano

On retrouve souvent au sein des grandes appellations, une jeune génération qui bénéficie de l’expérience et du savoir-faire transmis par leurs prédécesseurs, et qui cherche à repousser les limites, à améliorer sans cesse des vins qui semblent déjà au sommet. C’est l’histoire de la famille Sottimano, établie à Neive, une des trois communes formant la prestigieuse appellation Barbaresco.

Andrea, le fils du fondateur Rino, est aujourd’hui aux commandes du domaine. Propriétaire de parcelles sur 5 crus de l’appellation, Sottimano y produit 4 Barbaresco distincts, vinifiés de façon identique, avec élevages en barrique française. Tel des crus bourguignons, la dégustation est toujours ici une grande leçon des différents terroirs de cette zone. Fausoni toujours le plus floral et élégant, accessible en jeunesse. Currà et Cottà, où se situe la maison familiale et le chai, sont des vins puissants, denses, et bien bâtis pour la garde. Pajoré, c’est l’entre-deux, combinant puissance et élégance. La parcelle du cru Basarin, acquise en 2002, est principalement composée de jeunes vignes dont les raisins sont utilisés pour la cuvée de ‘Langhe Nebbiolo’. On produit également, comme la tradition piémontaise le veut, un Dolcetto et une Barbera d’Alba. Pour s’amuser, Andrea complète la gamme avec une sympathique curiosité, un Brachetto vinifié en sec, ‘Maté’.

Déjà très qualitative, la production a atteint depuis cinq ans des nouveaux sommets. Un journaliste d’un grand guide italien nous confiait récemment : « Andrea établit des nouveaux standards, il va écrire sa page dans l’histoire de Barbaresco ». Les prix demeurent très sages, malgré la cote actuelle.

Raineri

Jeunes talents « born and raised » à Monforte

Gianmatteo Raineri a longtemps été l’homme de confiance du défunt Domenico Clerico, légendaire producteur de Monforte d’Alba. C’est lors de nos dégustations et soirées chez Clerico, où grands Champagnes complémentaient toujours grands Barolos (!), que nous avons fait la connaissance de « Jimmy ». Le respect mutuel entre les deux hommes était évident. Lorsque Jimmy a souhaité faire renaître le Domaine familial, Domenico lui a offert de vinifier et élever ses premiers millésimes à même ses installations, le temps de trouver les ressources nécessaires pour se mettre en place. C’était d’ailleurs exactement ça Domenico Clerico, la générosité incarnée (il m’était impossible de passer au Domaine sans repartir avec un magnum du millésime de naissance de ma fille). Lorsque nous avons dégusté le premier millésime, ce fut tout simplement naturel pour nous de travailler avec Raineri. C’était la suite logique de ces superbes relations humaines. – Francis M.

La commune de Monforte, située au sud de la DOCG Barolo, produit généralement des vins intenses et structurés, qui demandent un certain temps pour se livrer. Il s’agit sans contredit d’un terroir extraordinaire, à l’intérieur même de cette appellation mythique. Le portrait est d’autant plus évident en consultant les cartes interactives de vinous.com. Les surfaces associées aux crus dits ‘exceptionnels’ et ‘remarquables’ sont bien plus importantes que sur les communes avoisinantes.

C’est appuyé par deux amis de longue date, Luciano Racca et Fabrizio Giraudo, que Gianmatteo a mené son projet. Nos trois amis ont fondé Fratelli Raineri en 2004 pour y vinifier et commercialiser la récolte familiale, auparavant vendue en raisins à d’autres domaines de la région. La gamme qui comptait seulement un Dolcetto di Dogliani en 2005, s’est enrichie de Barbera, Langhe Nebbiolo et Barolo l’année suivante.

De façon générale et suivant les enseignements prodigués par l’infatigable Domenico Clerico, l’essentiel du travail pour produire un excellent vin est fait à la vigne. Ces vignes sont donc tenues dans un état irréprochable et traitées selon les principes de l’agriculture durable. Les vignes sont enherbées et tous les travaux sont faits à la main avec un soin particulier. Les vinifications et élevages, qui comportaient autrefois de longs passages en rotofermenteur suivi d’un élevage en barriques, se sont gentiment tempérés et laissent désormais plus de place au fruit. Le millésime 2015 marque une étape importante dans cette démarche.

Tout en étant denses et structurés, les Barolos de Raineri présentent des bouches tendres aux tannins veloutés, les rendant irrésistibles dès leur jeunesse. Des vins généreux, nés de générosité. Et pour cette qualité, ce sont de vraies aubaines selon nous!

Monchiero Carbone

Une visite chez les Monchiero est toujours un moment de pur bonheur.

Pour se rendre à Canale, une quinzaine de kilomètres de route vers le nord à partir d’Alba sont parcourus. En traversant le Tanaro, on quitte les Langhe pour entrer dans le Roero, moins connu que cette première mais aussi captivante. Les sols y sont plus sablonneux et les collines moins élevées que dans les zones voisines de Barbaresco et Barolo. Par conséquent, les rouges du Roero sont généralement plus souples et délicats que ceux des Langhe, et les sols plus propices à la production de blancs, dont l’Arneis est le cépage de renom.

L’infatigable et très jovial Francesco, en relève de son père Marco, est l’homme en charge. Non seulement est-il agréable à côtoyer, mais à notre grand bonheur, Francesco est un vigneron et vinificateur très talentueux. Les blancs épatent par leur exubérance et pureté. En rouge, la barbera Pelisa se veut un vin de plaisir sur le fruit, Srü une expression authentique du Nebbiolo et du terroir du Roero, alors que Printi, vinifié et élevé avec grande ambition, rivalise avec les plus grands de Barolo.

Gaja

Il est impossible de résumer en quelques lignes toute l’histoire de la famille  Gaja, et son importance pour les vins du Piémont.

Celle-ci est bien documentée. Le nom est mythique, et sa mention ne laisse personne indifférent. La famille  Gaja produit du vin dans les Langhe depuis 1859. C’est en 1961 qu’Angelo Gaja, le grand maître d’œuvre de la montée de Gaja au sommet de la hiérarchie mondiale, s’est impliqué dans les activités viticoles de la famille. Son père Giovanni, lui-même fils de vigneron, avait eu le flair pour identifier et acquérir les meilleurs terroirs de Barbaresco, dont plusieurs inexploités à l’époque. Avec son génie et sa vision, Angelo Gaja a su les mettre pleinement en valeur et en produire des vins légendaires.

Bien que le vin phare du Domaine soit le Barbaresco ‘classique’, Angelo Gaja étant très énergique à promouvoir l’appellation Langhe, il déclare dans cette DOC ses trois ‘grands crus’ appartenant au périmètre de Barbaresco, soit Sorì San Lorenzo, Sorì Tildin et Costa Russi. Deux autres crus provenant du territoire de la DOCG Barolo, Sperss et Conteisa, sont également désignés en DOC Langhe. Le Barolo Dagromis, la cuvée Sito Moresco, ainsi que Darmagi (Cabernet Sauvignon) complètent la gamme en rouge. En blanc, Gaia & Rey et Rossj-Bass sont issus de Chardonnay, et Alteni Di Brassica de Sauvignon blanc.

La production est sous la supervision de Guido Rivella, homme de confiance de Gaja depuis plus de trente ans. Angelo est épaulé par ses trois enfants, dont sa fille Gaia, très impliquée dans les fonctions commerciales. Absolument rien n’est négligé, de la culture de la vigne au chai, pour produire les vins les plus qualitatifs et représentatifs de leurs terroirs. Une énergie exceptionnelle est également consacrée à la commercialisation, certes pour promouvoir les vins, mais tout autant pour mieux faire connaître le Piémont. Les Gaja sont de grands ambassadeurs de leur région.

Elio Altare

L’histoire d’une révolution dans le monde du Barolo

« Avoir le privilège d’écouter Elio Altare au sujet de la grande révolution des « Barolo Boys » dans les années 70 et 80 est certainement un grand moment de ma vie professionnelle. La complicité lors de cette soirée, bien que certains membres de la famille Altare ne parlaient qu’italien, demeure pour moi une grande démonstration du pouvoir de partager un repas. J’ai pu y saisir toutes les nuances associées aux concepts, pas si opposés finalement, du « modernisme » et du « traditionalisme » dans cette région. Déguster un Barolo 1988, duquel seul le terroir émanait et non la méthode d’élaboration, fût une des nombreuses révélations ce soir-là. De comprendre aussi que l’inspiration était toute bourguignonne n’a fait qu’enflammer ma passion pour la famille Altare » Jean-Philippe H. Représentant sénior – Gestionnaire du portfolio

En 1948, la famille Altare devient propriétaire d’un domaine comportant quelques hectares de vignes, mais surtout des pêchers, des noisetiers et des pommiers. À cette époque, même en étant situé à La Morra – commune très réputée de l’appellation Barolo – les vergers étaient plus profitables que les vignobles grâce à un rendement plus élevé. Confronté à une crise économique grave et persistante en Italie, Elio Altare, accompagné par d’autres barolisti animés par ce même sentiment d’émulation, décide d’aller explorer au-delà des frontières du Piémont dans le but de s’inspirer du succès que certaines régions viticoles connaissaient alors. Ce groupe restreint de jeunes viticulteurs résolus entreprend leur premier voyage en Bourgogne en 1976, ce qui s’avéra une révélation. Au retour, Elio amorce sans hésiter des changements majeurs: muni d’une tronçonneuse, il abat les arbres fruitiers du domaine pour octroyer à la vigne la place qu’elle mérite et découpe les botti traditionnels pour donner lieu à la prochaine grande révolution: l’introduction d’un nouveau type de cuve effectuant une rotation sur elle-même afin de favoriser les extractions et l’utilisation du fut de chêne français.

Elio Altare choisit obstinément de bousculer les codes du Barolo et de donner une autre interprétation au vin familial, privilégiant l’élégance, la finesse et l’équilibre, suivant un régime strict dans les vignes, adoptant de nouvelles techniques de vinification et d’élevage. Le père d’Elio considérait que les décisions radicales de ce dernier constituaient une offense à la tradition, il a donc tristement déshérité son fils. Déterminé à se battre pour ses convictions, Elio a continué de travailler sans relâche pour racheter le domaine et les vignes de ses frères et sœurs.

« À l’âge de vingt ans je labourais encore la terre à l’aide d’un bœuf entre les rangs, j’ai connu les épreuves du passé. Je suis un paysan. C’est ainsi que j’ai appris à respecter la terre et le travail. » Elio Altare

En adoptant autant d’innovations allant à l’encontre des mœurs de l’époque, Elio Altare fut rapidement catégorisé de « moderniste ». Au même titre que Domenico Clerico, il fait partie de cette confrérie de vignerons un peu rebelles baptisés les « Barolo Boys », qui ont osé, et à qui l’on doit en très grande partie la mise à niveau qualitative et le rayonnement international de la production piémontaise.

Depuis 2016, la gestion de la propriété a été officiellement transférée à la fille aînée d’Elio, Silvia Altare. Tout le travail est accompli manuellement sur les 10 hectares du vignoble en pratique biologique, on préconise les levures indigènes et une utilisation minime de soufre. Silvia poursuit dans la voie tracée par son père, œuvrant avec la même diligence et la même passion. Encore aujourd’hui, l’évolution est perpétuelle au domaine; que ce soit par la réalisation d’un même vin, mais avec deux élevages totalement différents (Barolo Arborina et Langhe Arborina) ou bien le Barolo orfévré « Unoperuno » qui signifie littéralement que chaque baie de raisin est égrappée manuellement « une par une », l’inspiration et l’audace ne manquent jamais.

En plus des Barolo très recherchés produits sur les crus de Cannubi ou Cerretta Vigna Bricco, la famille Altare élabore avec la même méticulosité des Dolcetto, Barbera et Langhe Nebbiolo de très haut niveau, que nous sommes enchantés de vous faire découvrir exclusivement en importation privée. En ce qui concerne les Barolo du domaine, ils sont uniquement disponibles dans le réseau SAQ: restez à l’affût des prochaines loteries et des nouveaux arrivages en succursales. Dans tous les cas, les vins sont des chefs-d’œuvre qui conjuguent magistralement tradition et innovation, et s’inscrivent définitivement dans les incontournables du Piémont.

Domenico Clerico

Une étoile au firmament

« Cher papa, c’est avec un grand honneur que j’accepte de poursuivre l’entreprise que vous avez créée grâce à une vie de travail acharné. Mais, je vous prie d’accepter mes vœux: dans le plus grand respect pour tout ce que vous avez fait et m’avez transmis, je veux suivre mon instinct et ne faire que du vin. Avec votre soutien et l’aide de mon épouse Giuliana, je veux montrer à tout le monde que je suis en mesure de faire de grands vins que les gens apprécieront, car la terre où nous vivons possède quelque chose de précieux que nous ne comprenons pas encore tout à fait… »

Voici la lettre que Domenico Clerico adressa à son père lorsqu’il accepta de reprendre la propriété agricole familiale de 5 hectares en 1976, principalement dédiée à la production de fruits du verger, ce qui était plus profitable à l’époque. Sa réponse n’avait rien de surprenant puisque Domenico avait toujours été un électron libre, un être à la fois rêveur et visionnaire. Lorsqu’il était jeune, son grand-père l’avait surnommé « aeroplan servaj », soit « avion hors contrôle » en dialecte piémontais. C’est ainsi qu’à peine âgé de 25 ans, il entreprend de produire du Barolo sur la commune de Monforte d’Alba. Il avait déjà une idée bien précise du vigneron qu’il souhaitait incarner, répétant qu’il ne voulait pas se contenter de faire quelque chose de bon, mais de marquer les esprits en créant quelque chose d’unique.

Il faut se replonger dans le contexte des années 1970, où les vins du Piémont ne jouissaient absolument pas du prestige qu’ils ont atteint aujourd’hui. Au même titre qu’Elio Altare, Domenico Clerico fait partie de ce mouvement de vignerons rebelles surnommés les « Barolo Boys » qui ont révolutionné les mœurs de l’époque. Une envie de briser les codes en adoptant des méthodes de travail allant à l’encontre de la tradition; des maturités plus poussées, l’utilisation de barriques et la réduction du temps de cuvaison. On doit en très grande partie à ces barolisti catégorisés de « modernistes », la mise à niveau qualitative et le rayonnement international de la production piémontaise dans les années 80.

Dès ses débuts, Domenico a investi énormément de temps sur le travail à la vigne, passant un nombre d’heures incalculable sur l’étude des particularités de ses parcelles, convaincu qu’il était primordial de créer un lien d’échange continu avec le terroir afin d’obtenir des vins de qualité. Piano piano, avec un peu de chance et surtout beaucoup d’efforts, il a réussi à acquérir 21 hectares de Nebbiolo, Barbera et Dolcetto au fil des ans. Généreux, exubérants et puissants, ses vins ont toujours été vinifiés sans compromis, en privilégiant un élevage en barriques sur toutes les cuvées, avec de fortes proportions de bois neufs sur les différents crus de Barolo.

Domenico Clerico préparait le futur depuis plusieurs années, n’ayant pas de successeur puisque sa fille unique est décédée tragiquement en 1995. Il a donc eu l’intelligence de s’entourer de jeunes gens talentueux, dont Gianmatteo Raineri, œnologue et directeur général, afin de leur transmettre la vision qu’il avait d’amener ses vins à un autre niveau. De son vivant, puisqu’il nous a quitté en 2017, il a admis en toute humilité avoir voulu élaborer des vins empreints de plus de finesse que ceux qu’il produisait dans le passé et qui l’ont d’ailleurs rendu célèbre. Il est très important de souligner que les millésimes récents sont marqués par un virage très important à ce niveau. L’évolution stylistique des vins, qui est le fruit d’une longue réflexion amorcée depuis plus d’une quinzaine d’années, a mûri vers des élevages beaucoup moins présents et un réel gain de pureté.

Si vous avez connu les vins de Clerico sur d’anciens millésimes, nous vous invitons à les redécouvrir sans plus tarder. Sa signature est toujours reconnaissable, mais elle arbore dorénavant un boisé plus précis et luxueux sur ses crus dithyrambiques comme Bussia et Ginestra. L’heure n’est plus à revendiquer le camp des modernistes ou des traditionalistes, mais simplement à perpétuer les valeurs qui étaient si chères à Domenico: l’innovation dans un désir constant d’amélioration sans toutefois renier l’héritage de ses prédécesseurs, afin de mettre en valeur chaque parcelle qui aura toujours le dernier mot, peu importe les pratiques.

Antoniolo

Gattinara est fort possiblement l’appellation la plus mésestimée d’Italie.

Située au nord du Piémont, plus près de Milan que des zones vedettes de Barolo et Barbaresco, on y produit des rouges à base de Nebbiolo, localement nommé Spanna. Vignoble historique dont les origines remontent au 12e siècle, la culture de la vigne était pratiquement tombée dans l’oubli jusqu’à la fin des années 90, où un mouvement de relance et d’investissements s’est mis en branle. Domaine fondé en 1948, Antoniolo est sans équivoque le leader qualitatif de Gattinara.

Lorella et Alberto Antoniolo, sœur et frère, sont aujourd’hui à la tête des opérations. Leur maman, Rosanna, est une légende dans ce coin de l’Italie.  Ils produisent des vins de grande pureté et d’élégance, aux tannins veloutés, contrastant avec les nebbiolos des  Langhe. Pouvant sembler minces en première apparence, les vins possèdent des densités et complexités désarmantes. Au sommet de la production trônent trois crus, Osso San Grato, San Francesco, et Castelle. Très civilisés en jeunesse, leur capacité de garde n’est pas à négliger. Le Coste della Sesia se veut une superbe introduction aux vins du domaine, alors que le Gattinara, produit de spécialité à la SAQ, n’est pas du tout en reste des autres cuvées.

Acclamé par la presse spécialisée à maintes reprises au cours des dernières années, la consécration d’Antoniolo est survenue en 2010 lorsque le réputé Gambero Rosso a proclamé Osso San Grato 2005 ‘vin rouge de l’année’.