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Ulysse Cazabonne

François de Nicolay
François de Nicolay, gérant du Domaine familial Chandon de Briailles à Savigny-Lès-Beaune, décide au début des années 2000 de construire une petite maison de négoce “vinificateur – éleveur – embouteilleur ”. Selon lui, on ne peut faire de bons vins qu’avec de bons raisins, une simple et pure évidence pour François.
La philosophie de la maison est d’élaborer des vins sans artifice, sans additif, à partir de raisins issus de la culture biologique et/ou biodynamique, ou en cours de transition vers la culture biologique.
Comme il s’assure que les approvisionnements en raisins, moûts ou vins sont d’une qualité optimum, c’est pourquoi il peut se permette de faire des vins purs et sans intrants. Ainsi, vous trouverez à la Maison François de Nicolay quelques cuvées réalisées sans sulfites ajoutés et d’autres cuvées avec une dose extrêmement faible de soufre.
L’élevage se fait dans une vieille cave à Savigny-Lès-Beaune, sans pompage, ni filtration ou collage et la mise en bouteilles se fait à la main directement du fût.
C’est un travail artisanal qui permet de ne pas ajouter de soufre et qui confère au vin toute sa fraîcheur d’origine. Des vins natures et vivants, élaborés d’une main de maître.
« J’aime les vins qui vibrent, qui donnent du plaisir et de l’envie. » François de Nicolay

Mas Cal Demoura
Quand la passion mène à l’excellence
La RVF l’a classé parmi les « Grands domaines de références » et Bettane & Desseauve parmi les « producteurs de très haute qualité qui font la gloire du vignoble français ». Des reconnaissances qui viennent couronner bientôt les vingt ans d’une propriété qui trône au sommet du Languedoc, aux côtés de Mas Daumas Gassac, Granges de Pères, Mas Jullien, Peyre Rose et bien d’autres noms qui font rêver. Comment cette ascension a-t-elle été possible? Voici l’histoire d’Isabelle et Vincent Goumard, celle d’une réussite marquée par la détermination.
Après une première vie professionnelle dans le monde de la finance à Paris, Vincent et Isabelle Goumard décident de tout quitter pour vivre leur rêve en reprenant quelques hectares de vignes de Mas Jullien. Ils plongent dans un tout autre univers et vont apprendre au contact de leur modèle et mentor, Olivier Jullien. Ils avaient pourtant visité auparavant une vingtaine d’exploitations en Languedoc et Roussillon, mais la puissance du lieu, au cœur des Terrasses du Larzac, a fait le reste.
Le couple a très vite montré l’étendue de son talent, avec une compréhension très fine de son parcellaire et des variations géologiques, un respect du végétal et une grande exigence viticole. Le domaine qui compte aujourd’hui 16 hectares de vignes est cultivé comme un jardin, avec un terroir composé essentiellement de cailloutis calcaires et d’argilo-calcaires, limitant naturellement les rendements (15-25 hl/ha). Le climat méditerranéen est ici équilibré par l’air frais du Larzac, avec de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit, garantissant fraîcheur et intensité aromatique.
Lorsque le raisin vendangé à la main arrive en cave, l’essentiel du potentiel est là. Les vinifications parcellaires se font en douceur avec des levures indigènes et les élevages millimétrés adaptés à chaque combinaison cépage/terroir sont réalisés dans une quête d’harmonie des vins: cuves, foudres et demi-muids. Aucune règle ni recette fixe ne vient déterminer la proportion de bois neuf qui ne dépasse pas 20 % pour respecter le fruit. Avec des cuvées issues de microparcelles, Vincent ne se sacrifie pas à la mode mais trouve que cela valorise davantage son patrimoine de vieilles vignes. L’ensemble du domaine est certifié biologique et biodynamique.
Le résultat est éblouissant, avec des cuvées marquées pas leurs terroirs, longues en bouche, explosives, aromatiques et minérales. Un domaine qui s’inscrit aujourd’hui dans l’élite languedocienne, avec un style raffiné et précis, la vitalité en prime. Cal Demoura qui signifie « il faut rester » en Occitan, est symbole du magnétisme d’un grand terroir. Il y a des reconversions heureuses, surtout celles motivées par une passion.
« Rigueur, soin, intelligence et précision, ainsi qu’une idée claire du grand vin ont amené les rouges du talentueux Vincent Goumard au sommet. » Guide Bettane & Desseauve 2023
« Des vins de plus en plus délicats et complexes, des matières élégantes et une très belle tenue dans le temps. Le Mas Cal Demoura fait désormais partie des références incontournables de la région. »
Le Guide des meilleurs vins de France 2023, La RVF

Domaine Famille Dupont
Le Domaine Famille Dupont s’étend sur 30 hectares de vergers en Normandie, au coeur du Pays d’Auge. L’activité du domaine est la production de cidres, de pommeau et de calvados.
Le Domaine Famille Dupont s’étend sur 30 hectares de vergers en Normandie, au coeur du Pays d’Auge. L’activité du domaine est la production de cidres, de pommeau et de calvados.
Depuis plus de 25 ans, le Domaine s’est résolument engagé dans une démarche de qualité. En s’inspirant des meilleures techniques utilisées pour le cognac et les grands crus, Etienne Dupont a étudié, expérimenté, affiné ses techniques d’élaboration pour atteindre le niveau d’élégance et d’expression des meilleurs vins.
Certaines de ces techniques, comme le triage manuel des pommes ou encore le travail avec un oenologue, ne sont que rarement rencontrées dans l’élaboration du cidre. Comme pour le vin, la qualité des pommes reste l’étape préliminaire essentielle. La cidrification ne fait ensuite qu’exalter l’expression de la pomme et de son terroir.

Domaine Croix & Courbet
L’histoire d’amitié entre David et Damien remonte à il y a 20 ans, lorsqu’ils se sont rencontrés sur les bancs de la FAC d’œnologie de Dijon. C’est par amour des vins du Jura que le tandem a souhaité fonder un négoce « haute couture ». Nous n’aurions pu rêver d’une meilleure association de talent entre ces deux vignerons que nous adorons, qui sont bien décidés à sublimer le Savagnin. Voici le récit de Croix & Courbet, le mariage que l’on attendait!
David Croix, vigneron bourguignon surdoué
David Croix s’est forgé une solide réputation en Bourgogne où il a attiré l’attention d’une certaine Becky Wasserman qui, dès la fin de ses études lui propose un poste de directeur technique au sein de la maison de négoce beaunoise Camille Giroud. Il y reste quinze ans, vinifiant plus de trente appellations chaque année et rend son lustre d’antan à cette maison endormie. En 2005, il rachète le domaine Roger Ducher, qui devient le Domaine des Croix, qu’il gère en parallèle. En 2016, il quitte Camille Giroud pour assister la star bourguignonne, Jean-Marc Roulot à Meursault, auprès de qui il travaille quelques temps. S’il maitrise aujourd’hui parfaitement la culture et la vinification du Pinot noir et du Chardonnay, le Jura l’a toujours fasciné.
Damien Courbet, un jurassien pur jus
Damien Courbet est un jurassien natif d’origine, sa famille exploitant des vignes dans la région depuis 1879. Il est aujourd’hui à la tête du domaine familial de 7 hectares situé à Château-Chalon mais s’est formé en Bourgogne, en Alsace, en Afrique du Sud et en Californie. Travaillant depuis 2002 son vignoble en encépagement typiquement jurassien, il s’est aperçu de la parfaite adéquation du Savagnin aux grands terroirs marneux de l’appellation. Il a donc entrepris une restructuration de son vignoble pour laisser plus de place au cépage roi du Jura qu’il cultive d’ailleurs en biodynamie, son domaine étant certifié depuis 2005.
Quatre cuvées, une production confidentielle et avenir prometteur
Alors qu’il est le plus souvent vinifié de façon oxydative, sous voile, Croix & Courbet prend le parti d’explorer tout le potentiel de ce cépage vinifié de façon ouillée, sans contact avec l’oxygène. Il peut alors révéler son profil floral et refléter la diversité des terroirs du Jura dans une approche parcellaire. En connaisseur, Damien Courbet est parti à la recherche de belles parcelles de Savagnin. À terme, la volonté de ce duo est de s’approvisionner dans tout le Jura avec, pour seule condition, le choix de raisins bio ou en conversion. Leur collaboration qui est basée sur l’échange et la passion s’est concrétisée en 2019, année de production de leur premier millésime.
Au chai, l’approche se veut peu interventionniste, avec un accompagnement des raisins, l’utilisation de levures indigènes, et peu, voire pas de soufre. Avec la volonté de laisser le cépage s’exprimer, David et Damien ont choisi d’utiliser des œufs béton pour l’élevage permettant de respecter les spécificités du Savagnin afin de préserver son intensité variétale.
Seules quelques bouteilles produites chaque année, révélant des vins d’un équilibre remarquable entre puissance et élégance, des notes florales mariées à celles typiques d’herbes et de noix, d’une belle complexité. Un négoce promis à de très belles choses et un pari réussi!

Domaine Serge Laloue
Alors que les parents de Serge Laloue sont agriculteurs, il décide de s’orienter vers la viticulture. À partir de là, il va développer le domaine pour arriver à 20 hectares de vignes en appellation Sancerre dans son village natal de Thauvenay. C’est là que grandissent ses enfants, entre la cave et les vignes, où le travail et vie familiale sont indissociables. La relève est assurée par Franck Laloue, fils de Serge, après une formation au lycée viticole de Beaune au début des années 90s, qui est rejoint par sa sœur Christine en 1998.
Ensemble, ils ont affiné les différentes cuvées en introduisant des vinifications parcellaires et des expérimentations avec œuf béton et amphores, qui se sont avérées très concluantes et qui ont d’ailleurs donné naissance aux cuvées Silex et Poitevinnes (œuf béton + amphore). En 2018, ils font l’acquisition de 5 hectares en IGP Côtes de la Charité (Chardonnay et Pinot Noir) sur des terroirs viticoles qui présentent une forte tonalité bourguignonne avec des sols similaires qui contribuent à la richesse aromatique des vins. Enfin, nous sommes rassuré de savoir que Clément, le fils de Franck est présentement en formation BTS viticulture-oenologie afin de se joindre lui aussi à l’aventure familiale.

Champagne Roger Coulon
Les énergiques Isabelle et Éric Coulon ont grandi entourés des vignes sur la Montagne de Reims, tout comme leurs enfants Edgar et Louise qui travaillent à leurs côtés, fiers représentants de la 9e génération. Les 109 parcelles composant le domaine qui existe depuis 1806 s’étendent sur 11 hectares situés principalement sur le village de Vrigny classé Premier Cru, un secteur particulièrement réputé pour son Pinot Meunier.
Pour atteindre les plus hauts niveaux qualitatifs, une panoplie de moyens agronomiques ont été mis en œuvre afin d’obtenir une matière première exceptionnelle. Les sélections massales pour conserver la patrimoine génétique du vignoble, des vignes franches de pied pour livrer le couple cépage-terroir sans aucun filtre, l’agroforesterie pour contrer les effets du réchauffement climatique et augmenter la biodiversité, l’enherbement pour réguler la vigueur et l’apport hydrique de la vigne ainsi que la présence de moutons pour tempérer ce couvert végétal et amender naturellement les sols font partie des multiples concepts mis en place ici pour assurer la pérennité du vignoble et gravir les échelons les plus élevés de la hiérarchie champenoise.
Déjà répertorié vin naturel avec l’absence de chimie, de filtration, de collage et l’implication exclusive des levures naturelles, la famille Coulon a emmené en 2019 la totalité de son vignoble en agriculture biologique. Pour aller plus loin dans la démarche, une viticulture d’agroforesterie a également été mise en place. Les fermentations sont lentes et spontanées, l’effervescence est mesurée et les dosages sont uniquement extra-brut ou non-dosé. Certaines parcelles sont même en sélection massale et franches-de-pied.
La gamme Coulon, aux notes acidulées, grillées et doucement confites, est signée par une parfaite maîtrise technique et des rendements contrôlés – le tout arrondi par un élevage de vins clairs en fûts. Les vins de réserve sont aussi essentiels dans la générosité patinée de toutes les cuvées. Des champagnes de vigneron au style très singulier.

Domaine Simon Blanchard
Inspiration bourguignonne à Bordeaux – Nouveauté au portfolio
Oenologue-consultant dans l’équipe de Stéphane Derenoncourt, Simon Blanchard s’est lancé seul en appellation Montagne-Saint-Émilion, un des terroirs viticoles bordelais les plus injustement méconnu. Projet atypique pour la région, car basé sur des micro-cuvées parcellaires plutôt qu’une vision d’assemblage et une partie de vendanges entières qui varie suivant les millésimes et les crus. Étant un des domaines les plus en vue de la rive-droite en ce moment, nous nous estimons très privilégiés d’avoir obtenu une allocation, puisque Simon Blanchard ne prend plus de nouveaux clients; ses vins sont tous déjà pré-vendus.
Simon Blanchard est peut-être un néo-vigneron mais n’a rien d’un débutant; natif de la Loire, il a passé son diplôme d’œnologue à Bordeaux et a ensuite travaillé pendant plus de 18 ans dans l’équipe de Stéphane Derenoncourt, propriétaire du Domaine de l’A en Castillon-Côtes de Bordeaux et conseiller mondialement connu qui guide certainement le plus grand nombre de propriétés à Saint-Émilion. Tout en s’épanouissant au sein d’un collectif qui rayonne sur tout le vignoble bordelais, Simon avait envie d’un projet personnel : faire son propre vin, comme il l’entend, sans pour autant abandonner son activité de consultant. Il porte avec noblesse le métier de vigneron grâce à l’acquisition de 1,36 hectares sur un satellite de Saint-Emilion, un vignoble intime où il s’autorise toutes les libertés :
« Pour moi, Montagne, c’est le plus beau terroir argilo-calcaire de la rive-droite après ceux que l’on trouve autour du plateau de Saint-Émilion. Il donne naissance à des vins tout en taffetas et puissance maîtrisée. Ici c’est plus frais, plus tardif, on obtient donc plus de fraîcheur. »
Se mettant en quête d’un vignoble à taille humaine, qu’il soit capable de conduire seul (son fils Matteo qui étudie la viticulture-œnologie lui prête main forte), Simon a le coup de foudre pour un domaine divisé en trois entités parcellaires distinctes dans lesquelles il intègrera aussi une part de vendange entière lors des vinifications. Autre particularité, les cépages Merlot et Cabernet franc sont toujours co-fermentés lorsqu’il s’agit d’assemblage. De ces terroirs vont naturellement naître trois cuvées, Village, Au Champ de la Fenêtre et Guitard, autant de facettes de Montagne-Saint-Émilion qui se complètent à chaque millésime :
« J’ai tout de suite vu la possibilité de faire trois vins différents en allant au plus près de l’expression du lieu, un peu à la bourguignonne. Sur le Cabernet franc, la vendange entière apporte du floral, sur le Merlot elle apporte de la fraîcheur. Je m’adapte au profil du millésime pour décider de la quantité, mais j’aime le grain qu’elle apporte au vin. »
Après son premier millésime 2015, il ne tarde pas à engager une certification en agriculture biologique dès 2016 pour l’obtenir en 2019, tout en adoptant progressivement des pratiques biodynamiques. Simon recherche des vinifications simples, peu interventionnistes, afin de préserver la minéralité issue des terroirs les plus calcaires, ainsi que des élevages originaux.
Des vins entre velouté, jus pur et finesse, sans concession sur la qualité et le plaisir, sans jamais tomber dans la démonstration ni la puissance. Des cuvées identitaires qui révèlent l’appellation Montagne-Saint-Emilion sous un autre jour ont participé à la reconnaissance amplement méritée du domaine. Simon Blanchard s’est forgé un nom en très peu de temps et on voit en lui un précurseur qui bouscule les codes du vignoble bordelais.

Domaine Boissonnet
Frédéric Boissonnet a repris et relancé l’activité de son père et de son grand-père à qui il doit sa passion pour le vin. Le domaine accorde une grande importance à son histoire et perpétue une tradition familiale qui prend tout son sens à travers l’histoire de ses caves datant du XVIIème siècle et dans lesquelles Frédéric élève ses vins en fûts depuis 1990. Le Domaine Boissonnet met donc l’accent sur la bonne conduite de la culture de la vigne, dans le respect de son terroir et de son raisin. Comme Frédéric aime à le dire « Sans de bons raisins, on ne peut pas faire de bons vins ». Sur les côteaux escarpés qui surplombent la vallée du Rhône, il cultive près de 11 hectares de vignes (10 ha en AOC Saint Joseph et 1 ha en AOC Condrieu) dans le plus grand respect du terroir et de la maîtrise des rendements.