Ce domaine est indiscutablement un des fleurons de la Bourgogne.

Patrick Landanger, qui acheta la propriété en 1997, est habile et consciencieux, et il a su maintenir la grande notoriété du domaine bâtie par le légendaire Gérard Potel. Impressionnant, le patrimoine de vignes comprend une dizaine de Premiers et Grands Crus en Côte de Beaune, dont quatre Premiers Crus sur la commune de Volnay, incluant trois Monopoles : ‘Clos des Bousse d’Or’, ‘Clos d’Audignac’ et ‘Clos des 60 Ouvrées’. Depuis le millésime 2009, la Pousse d’Or détient de plus des vignes en Côte de Nuits sur plusieurs formidables crus à Chambolle-Musigny, dont ‘Les Amoureuses’, ‘Les Bonnes Marres’ et le ‘Clos de la Roche’ (sur Morey). La mosaïque parcellaire est une des plus large et prestigieuse de toute la Bourogne.

Les vins sont complets, et toujours d’une grande élégance. La vendanges de raisins physiologiquement mûrs, la pratique des cuvaisons pré-fermentaire à froid et les extractions modérées, entre autres, expliquent le rendu singulier des vins; les bouquets sont nobles, le grain des vins est lissé et velouté, les corps allient la concentration et l’équilibre. Une source incontournable de grands vins.

Le Domaine de Courcel est privilégié de détenir des parcelles sur quatre Premiers Crus de Pommard, notamment sur les prestigieux ‘Clos des Épenots’ et ‘Les Rugiens’.

Depuis 1996, le régisseur de la propriété est Yves Confuron qui co-dirige également le très réputé domaine Confuron-Cotétidot de Vosne-Romanée. Comme dans quelques célèbres domaines de la Côte de Nuits, les cuvaisons se font avec des raisins à haute maturité et en vendanges entières. Les élevages, avec un usage modéré de bois neufs, sont longs et peuvent durer jusqu’à 24 mois.

Ces Pommards correspondent à la perception des vins de cette appellation par leur stature imposante, et la garde est en quelque sorte un pré-requis à leur pleine appréciation. Ils acquièrent après plus de dix ans des registres formidables par leur profondeur et leur complexité. Ce sont des éloges du pinot noir.

L’excellence qui fédère

Le Domaine Chandon de Briailles a reçu la grande consécration au Guide Vert 2021 de la RVF avec l’obtention d’une troisième étoile. Le domaine familial a su apporter des changements de fond tout en élevant la qualité vers les plus hauts standards.

Le domaine de 14 hectares est dirigé par Claude et François de Nicolay. L’arrivée au domaine en 2001 du binôme frère-soeur a concrétisé des valeurs déjà mises en place par leur mère, Nadine de Nicolay, qui l’opérait de main de maître depuis 1982. Le grand attachement envers la nature manifesté par celle-ci a mené à l’introduction de la biodynamie dès 2005.

Le patrimoine de vignes du Domaine couvre les communes de Savigny-les-Beaune, Aloxe-Corton et Pernand-Vergelesses. Elles sont traitées de façon naturelle, taillées en Guyot-Poussard pour éviter les maladies de bois et l’ensemble de la propriété est labouré au cheval. Même la bouillie bordelaise, autorisée en biodynamie et essentiellement composée de souffre et de cuivre, est remplacée par une pulvérisation de petit lait dont les effets bénéfiques contre les maladies cryptogamiques sont supérieurs. La vendange à la main et le tri sévère, la vinification en grappe entière en cuve tronconique traditionnelle, une extraction très délicate, une cave assez froide, l’ajout minimal de SO2 et le bas pourcentage de fût neuf livrent des vins authentiques et effilés, dont la profondeur porte vers la méditation.

Les vins du domaine feront le bonheur des amateurs de grands Bourgognes, tout en comblant les aficionados de vins bios et naturels tant la maîtrise du sujet est grande ici. Le rendu dans le verre vous fera mettre vos préjugés de côté et vous unira pour un moment de plaisir garanti.

« … des grands pinots floraux et raffinés. Les 2018 nous ont littéralement bluffés par leur équilibre et leur justesse… Ce domaine s’inscrit au sommet de la production des vins de la Côte de Beaune: nous lui accordons sa troisième étoile. » Guide Vert de la RVF 2021

Alexandre et Benoit Moreau incarnent la 4^e génération à exploiter le domaine familial.

À la fin des années 90 ils prennent la relève de leur père Bernard. Ils représentent alors la nouvelle génération de talentueux vignerons de la Côte d’Or qui ont fait leurs classes et qui ont également peaufiné leur expérience en travaillant dans d’autres régions viticoles à travers le monde.

Leurs vignes, situées dans les communes de Chassagne-Montrachet et de Saint-Aubin, sont réparti en 13 appellations différentes couvrant 14 hectares au total.

Tout en mettant le vignoble à leurs mains, les fils poursuivent le travail soigné inculqué par leur père. Ils travaillent leurs magnifiques terroirs en culture raisonnée et leurs récoltes manuelles donnent une matière première de qualité supérieure.  La vinification se fait en fût de chêne français (de 10% à 50% de bois neuf) sur une période d’environ 12 à 20 mois, selon les parcelles et selon les millésimes.

D’une très grande pureté, les vins du Domaine expriment bien leur terroir, tout en finesse et avec beaucoup d’élégance.

Prodige de la Côte d’Or

Benjamin Leroux a évolué dans un univers où les parfums ont toujours marqué une place importante depuis son enfance, ses parents étant tous deux fleuristes. Natif de Beaune, il a grandi au milieu des vignes, un paysage qui le fascinait. Il raconte qu’il a été autorisé assez tôt à déguster le vin de Bourgogne à table avec ses parents et qu’il a toujours été impressionné par les arômes et les saveurs que celui-ci dégageait. Quelques signes précurseurs qui le promettaient déjà à un brillant avenir et à des débuts particulièrement précoces dans le monde du vin.

Leroux a un parcours hors du commun: inscrit à l’âge de 13 ans au lycée viticole de Beaune, diplômé œnologue de l’Université de Lyon, il poursuit sa formation pratique chez Louis Jadot à Beaune et au Château Cos d’Estournel – Cru Classé à St-Estèphe. À peine âgé de 24 ans, il devient régisseur en chef du célèbre Domaine du Comte Armand à Pommard.

« Je suis passé d’apprenti à patron, ce fut une très belle expérience, mais après y avoir vinifié 15 millésimes, j‘avais envie de bâtir mon propre projet. J’ai fait mes premiers stages dans les vignes à l’âge de 15 ans. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que l’on pouvait faire du vin sérieux sans être nécessairement propriétaire, c’est pour ça que je n’ai pas eu peur de commencer en tant que négociant. »

N’ayant pas hérité d’un domaine familial comme plusieurs de ses confrères, Benjamin Leroux décide donc de lancer une activité de négoce haut de gamme, qui débute en 2007 sur des terroirs minutieusement sélectionnés pour leurs qualités intrinsèques et avec lesquels il entretient des relations très étroites.

Il acquiert sa première parcelle de vigne en 2009, rien de moins que 0.16 ha de Bâtard-Montrachet. Aujourd’hui, il est propriétaire de 7.39 ha de vignes qu’il cultive en agriculture biologique et biodynamique, mais il vinifie au total l’équivalent de 32 hectares sur plus de 40 parcelles. Benjamin s’implique soigneusement tant dans la culture des vignes, qu’au niveau des récoltes et des élevages. Autodidacte et curieux, il possède un bagage de connaissance incroyable et il s’intéresse à de minuscules parcelles qui méritent d’être connues et qu’il arrive à mettre en valeur avec succès. Depuis Marsannay jusqu’à Chassagne-Montrachet, la gamme est véritablement impressionnante et elle inclue tous les niveaux d’appellations de la hiérarchie bourguignonne.

Les différentes cuvées sont élaborées dans un style irréprochable avec une grande pureté du fruit tant en rouge qu’en blanc, on retrouve juste assez de densité et un boisé en retrait. Le Gevrey-Chambertin et le Savigny-les-Beaune tous deux issus du millésime 2017 que nous vous présentons, sont actuellement dans un état de grâce. Benjamin Leroux est l’un des vignerons au style classique le plus respecté de sa génération, grâce à son talent, sa passion et son intelligence qui sont sans équivoque.

*Millésime 2017: “Les 2017 sont très accessibles et déjà ouverts dans leur jeunesse, mais je prédis qu’ils seront encore en grande forme dans 10 ans » Benjamin Leroux

Fondée en 1865 et sous la gouverne de la famille Giroud pendant plus d’un siècle, la Maison Camille Giroud s’était forgée à juste titre une réputation de produire des vins hautement qualitatifs et de très longue garde, austères en jeunesse, mais bâtis pour traverser les décennies. Lors du rachat de la Maison de négoce en 2001 par un groupe d’Américains dirigé par Ann Colgin, David Croix fût embauché dès sa sortie des études et de son stage au Comte Armand. Sous son impulsion, la qualité de la production est montée de quelques crans, et le style des vins fut non seulement grandement affiné, mais dès le millésime 2002 cette philosophie de vins bâtis pour l’éternité a laissé place à des vins plus avenants et imprégnés de leurs terroirs. Le bond en notoriété n’a su tarder, la presse spécialisée redonnant toutes les lettres de noblesse à la Maison, dont l’étoile avait quelque peu pâlie sur la fin du règne des frères Giroud dans les années 90. Les vins vinifiés par Croix sont rapidement devenus des incontournables sur les grandes tables de la planète grâce à leur fruit exquis et leur spontanéité, Montréal ne faisant pas exception.

Croix a dirigé la propriété jusqu’en 2016 et se concentre désormais sur ses activités au Domaine des Croix. La relève chez Camille Giroud est assumée par Carel Voorhuis qui oeuvrait auparavant au Domaine d’Ardhuy en Côte de Nuits. Le changement de garde s’est fait rondement, les 2016 ayant été vinifiés en tandem dans un esprit de collaboration visant à perpétuer le style de la Maison. Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter: C’est en sachant qu’il laisserait son héritage entre bonnes mains que David avait recruté son ex-collègue de FAC…

Par sa petite taille et son approche de joaillier, la production de ce négociant se situe à une échelle de haute couture. Une dégustation ici est toujours très éducative pour l’amateur. Non seulement les vins sont impressionnants, mais il s’agit d’un des rares endroits qualitatifs en Côte d’Or où l’on peut déguster un telle variété d’appellations, de Maranges à Marsannay, en passant par les grands crus des deux Côtes! Il n’est pas rare que Camille Giroud produise, sur un millésime, plus de 30 appellations différentes. Et malgré tout, la production totale demeure à échelle très limitée. En 2017, c’est moins de 80,000 bouteilles qui furent produites, toutes cuvées confondues.

Les vins rouges ont des bouquets éclatants, des touchés de bouche sensuels et des corps sculptés, bâtis sur des tannins bien présents mais fins, soyeux et saturés. Les blancs atteignent toujours le juste équilibre entre minéralité et onctuosité. Le millésime 2017 en rouge offre des vins de plaisir immédiat, sachant qu’ils tiendront la route sans soucis. Nous aimons beaucoup ce millésime de buvabilité, coincé entre les bêtes de concentration que sont 15, 16, 18 et 19.